Malakoff, le 13 juin 2022 – SPIE ICS, filiale française de services numériques du groupe SPIE, leader européen indépendant des services multi-techniques dans les domaines de l’énergie et des communications, crée, en partenariat avec l’INSA Lyon, une chaire de recherche et d’enseignement sur les enjeux liés à l’analyse, au traitement intelligent des données dans les infrastructures de communication, au plus près des sources de production (applications, utilisateurs, infrastructures, entreprises).
L‘ambition de cette chaire est de développer des travaux de recherche pour améliorer la performance des infrastructures numériques et contribuer à une transition numérique responsable. Il s’agira, sur les cinq prochaines années, de développer, via l’intelligence artificielle, un moteur de recherche capable d’exploiter, en temps réel, les données au plus proche de leur source de production et de les traiter localement de manière responsable.
Vers un data management plus responsable
Le data management est un accélérateur de transformation des organisations. Chez SPIE ICS, il constitue un axe fort du Plan Stratégique 2021-2025.
De son côté, l’INSA Lyon souhaite conforter son rôle d’acteur académique pionnier pour les systèmes de traitement et communication souverains, durables et à empreinte carbone réduite.
Aujourd’hui, le développement des applications « smart » (Internet des Objets, Smart Cities, Smart Building, Smart Factories, Smart Grids, etc.) produit une quantité de données importante. L’analyse de ces données en transit crée de la valeur et des nouveaux cas d’usages localement : analyse comportementale prédictive, « dimensionnement » dynamique des ressources et des infrastructures, réduction des coûts, protection contre les cybermenaces ou encore audit en temps réel du trafic. Par ce partenariat scientifique, qui s'inscrit dans le cadre du programme de chaires porté par la Fondation INSA Lyon, SPIE ICS souhaite renforcer son approche « Data Oriented », dans une logique de création de valeur opérationnelle et de développement des services en proximité.
Identifier de nouvelles technologies de rupture
Les travaux développés dans le cadre de cette chaire permettront de créer un moteur d’intelligence artificielle en « Edge Computing1; », capable de mieux comprendre les flux de données qui transitent par les infrastructures afin d’en améliorer la visibilité, la compréhension et le traitement. Les travaux de recherche porteront sur les technologies d’analyse et de traitement des données en proximité. Ils seront coordonnés par Frédéric Le Mouël, titulaire de la chaire et directeur du laboratoire CITI, en lien avec les équipes des laboratoires CITI et LIRIS.
Les activités de recherche porteront sur différentes technologies de rupture :
- Des infrastructures et protocoles « Data Oriented » : l’enjeu est de définir comment extraire l’information en transit pour agréger la connaissance utile tout en réduisant son empreinte énergétique
- De l’intelligence artificielle embarquée : pour appréhender des comportements en environnement non maitrisé, par exemple, avec un moteur d’IA embarqué sur des équipements à faible puissance et travaillant sur des données partielles, avec des techniques d’apprentissage collaboratif et renforcé
- De la géo-distribution des ressources et services : il s‘agit d’inventer des infrastructures auto-managées (sans intervention humaine) garantissant l’interopérabilité des services et des équipements et permettant de les orchestrer dans une logique orientée données.
Un enjeu de confiance numérique
« La maîtrise des données et des services au sein des organisations doit intégrer la notion de confiance numérique » précise Karen Luzignant, directrice des activités Grand-Est de SPIE ICS. « L’utilisation d’équipements propriétaires offre l’opportunité d’utiliser de nouveaux services mais crée aussi une dépendance à des entreprises qui sont soumises à des législations différentes. Les données et services associés sont un gisement clef de profitabilité : de ce fait, la maîtrise des infrastructures et la souveraineté des données sont essentielles. »
Pour Marie-Christine Baietto, Directrice de la recherche et de la valorisation de l’INSA Lyon : « la « transformation digitale » de la société (« société numérique ») constitue un enjeu majeur pour les acteurs des sciences et technologies de l’information et intègre des partenariats toujours plus féconds avec les sciences humaines et sociales. Cette transformation s’appuie sur de nouvelles méthodes de modélisation, de capture, de traitement et de communication d’informations. Les informations collectées sont massives (« big data ») et deviennent une matière première à transformer. Le renouveau de l’intelligence artificielle, reposant sur une puissance de calcul accrue et des techniques d’apprentissage automatiques performantes permet d’entrevoir des solutions de plus en plus robustes et efficaces pour comprendre, analyser, décider et inventer de nouveaux services dans tous les secteurs de l’économie, tout en s’accompagnant de thématiques de recherche décisives sur la consommation d’énergie, la sécurité, la fiabilité et l’agilité. Autant de réponses aux besoins de nos partenaires et à ceux de la société. »
1 Edge computing : une architecture informatique distribuée avec une puissance de traitement décentralisée